Bonjour Bas, revenons un instant sur l’après Spa. Comment s’est passée la reprise du travail suite au mauvais weekend ardennais?
“Nous avons une très bonne équipe, et c’est vrai que nous n’avons pas eu de chance à Spa. Mais bon dans ces cas-là il faut se remettre immédiatement au travail. Moi-même j’avais une course le weekend suivant à Snetterton en British GT donc je n’ai pas eu le temps de gamberger. Nous aurions du marquer des points après 6 et 12 heures, mais nous n’y sommes pas parvenus dans la mesure de nos espérances. C’est ça aussi le sport auto, ça fait partie du jeu.”
Malgré ce contre-coup, vous arrivez au Nürburgring en leaders, même si tout reste possible et que quatre voitures sont encore en lice pour le titre avec la Bentley, la BMW et la Mercedes. Penses-tu que vous êtes favoris?
“Il est évident qu’en ayant plus de points que nos adversaires nous sommes favoris. Mais il faut encore faire la course. Peut-être qu’on ne gagnera pas, mais qu’on décrochera le titre quand même. Il faut voir ce qui se passera et qui remportera la course dimanche et où nous nous situerons alors.”
Entre la BMW et la Bentley, quelle est la plus dangereuse dans l’optique de la course et de l’obtention du titre, sachant que tout le monde a couru ici il y a quelques semaines en Sprint Cup, même si les conditions étaient un peu différentes?
“Bon, en Sprint, nous avons gagné, mais cette fois la BOP n’est pas la même car le circuit passe du statut « D » au statut « C ». Ce qui est plus à l’avantage de la Bentley que du nôtre. Je pense que la Bentley aura de meilleures cartes en main que la BMW. La Mercedes est de toute façon toujours compétitive.”
Quel message as-tu fait passer à ton équipe pour faire baisser la pression face à cette échéance importante pour McLaren, qui pourrait décrocher son premier grand titre?
“Non, je ne pense pas qu’il y a de pression plus importante. Justement, c’est ce que j’ai tenté d’instaurer au sein de cette écurie, de la tranquillité, un esprit zen, rester calme même s’il y a plus d’enjeu. Nous n’allons pas regarder ce que les autres font, nous concentrer sur ce que nous devons et savons faire et nous verrons quel résultat ça donnera. Si tout le monde donne le maximum de ses capacités, nous n’aurons rien à regretter et ça devrait être bon. Si on force notre talent, on prend le risque de commettre des erreurs.”
Sur un plan émotionnel, qu’est-ce qui aura été le plus dur : gagner à Spa avec la BMW l’an dernier ou mener une équipe McLaren à un – probable – titre?
“Je pense que c’est un tout autre défi. Mon objectif en début d’année, c’était de jouer le titre et si possible de le remporter. Si en plus on pouvait gagner Spa, ça aurait été un bonus. Peut-être n’étions nous pas encore prêts pour remporter une telle épreuve. Certains membres de mon équipe ont mis le pied dans un paddock pour la première fois à Misano en début d’année. Je pense que l’équipe a encore une belle marge de progression.”