Roar – Les meilleurs chronos combinés
Prototypes
Deux constats se font jour après le Roar : Rebellion Racing et l’Oreca #13 seront la référence à battre en Tequila Patròn North America Endurance Championship et chaque modèle présent – LMP2 ou DPi – a démontré une réelle capacité à se hisser au sommet.
Forte de 5 meilleurs temps sur sept séances, l’Oreca 07-Gibson #13 du Rebellion Racing a fait forte impression se posant en référence pour sa constance au sommet et au vu de son statut d’équipe issue du Championnat du Monde d’Endurance avec un équipage de très haute volée qui fait autorité en endurance : Neel Jani (officiel Porsche en WEC et champion du Monde LMP1 en titre) – Sébastien Buemi (officiel Toyota en WEC) – Stéphane Sarrazin (ex-officiel Toyota en WEC) – Nick Heidfeld (ex-F1).
Pour autant, elle ne figure qu’au troisième rang des meilleurs chronos cumulés avec un tour en 1’38”408, derrière la Mazda #55 et l’Oreca #81 Dragon Speed qui s’offre la meilleure performance des trois jours en ayant bouclé un tour en 1’38”343.
Si certains détails doivent encore être aménagés et le seront sur base des données récoltées par l’IMSA durant le Roar, l’équilibre entre LMP2 et DPi d’une part et les différentes DPi elles-mêmes est d’ores et déjà probant, comme en attestent les meilleurs chronos des différentes forces en présence :
- Oreca 07 – 1’38”343 – V8 Gibson
- Mazda DPi – 1’38”363 – 4 en ligne turbo
- Ligier JSP217 – 1’38”596 – V8 Gibson
- Cadillac DPi-V.R – 1’38”693 – V8 Cadillac
- Riley-Multimatic LMP2 – 1’38”922 – V8 Gibson
- Nissan DPi – 1’39”608 – V6 bi-turbo
Seule à marquer un peu le pas, la Nissan DPi – basée sur la Ligier JSP217 mais comprenant – selon Onroak – 60% de pièces spécifiques – n’effectuait là que son premier véritable roulage de recherche de performances. Il faut donc laisser le temps à Extreme Speed Motorsport et Onroak le temps prendre la mesure de l’engin et d’en exploiter au mieux le potentiel.
Le reste des protagonistes se tient donc en 579 millièmes. De quoi augurer de beaux affrontements en course et de luttes serrées. Seul le niveau de fiabilité reste relativement inégal avec des Mazda et Riley-Multimatic ayant souffert d’un problème de suspensions, là où d’autres ont encouru quelques petits soucis électroniques ou autres.
Prototypes Challenge
Guère de quoi palabrer pour cette catégorie qui vit sa dernière saison avec l’Oreca FLM09. La seule analyse à faire est que les résultats des uns et des autres, à la régulière, dépendront de l’homogénéité des équipages, les voitures étant strictement identiques sur le plan technique.
GTLM
Si l’on se contente de compter les points, Ford ressort largement vainqueur de cette première confrontation officielle en 2017. En décrochant 5 fois le meilleur temps, les GTE à l’Ovale bleu ont démontré tout le potentiel des voitures couvées par Chip Ganassi qui signent les deux meilleurs chronos absolus de la catégorie. La marque de référence est l’apanage de la #67 (Chip Ganassi Racing) en 1’44”380 qui précède la #69 (Chip Ganassi Racing UK) de 265 millièmes.
Derrière les Ford, le reste du plateau ne concède jamais plus de 657 millièmes au meilleur chrono, les deux Porsche 911 RSR “2017” pointant en queue de peloton, la #911 ne concédant que 0”494.
- Ford GT GTE – 1’44”380
- BMW M6 GTLM – 1’44”692
- Ferrari 488 GTE – 1’44”705
- Corvette C7.R – 1’44”717
- Porsche 911 RSR – 1’44”874
Il ressort de ces trois jours d’essais que les Ford présentent toutefois un avantage net sur la concurrence avec 312 millièmes de mieux que la BMW, alors que cette dernière et les trois autres modèles présents se tiennent en 0”182. Gageons que Ford pourrait voir sa table de répartition du boost modifiée d’ici aux 24 Heures de Daytona.
GTD
Fournissant 27 des 55 concurrents qui prendront le départ du double tour d’horloge floridien, le GT Daytona promet de belles empoignades au vu des écarts très faible entre les différents protagonistes. Vive le GT3.
Décriée par plusieurs de ses exploitants, la Porsche 911 GT3 R a prouvé être parfaitement compétitive en se positionnant au faite de la catégorie. C’est en effet la #59 du Manthey Racing – une référence quand on parle de Porsche – qui a tourné en 1’46”810. Bien qu’étrennant une nouvelle monture après quatre saisons d’exploitation de la Dodge Viper GT3-R développée par ses soins, Riley Motorsports a fait honneur à son appellation “Team AMG” en plaçant sa Mercedes AMG GT3 au deuxième rang derrière la Porsche Manthey en bouclant son meilleur tour 92 millièmes moins vite seulement. Suivent trois Audi R8 LMS, une Porsche, une deuxième Mercedes et deux autres Porsche, le Top 10 étant complété par l’Huracàn GT3 #11 du Grasser Racing Team.
Avec 17 voitures en 0”936, on peut parler d’un bel équilibre, à plus forte raison quand on sait que dans ce contingent on dénombre 5 constructeurs différents. En sus des Porsche, Audi, Mercedes et Lamborghini déjà citées, deux Ferrari 488 GT3 se classent aux 15ème et 16ème rangs. Engagée par Aston Martin Racing, la seule V12 Vantage GT3 présente pointe deux rangs plus loin à 1”040.
Outre la Mercedes, deux autres nouveautés faisaient leur apparition au sein du peloton GTD avec la Lexus RC-F GT3 et l’Acura NSX GT3. La première Lexus se classe 22ème juste derrière la plus véloce des Acura. Comme en 2016, la BMW M6 GT3 peine à suivre le rythme malgré la présence à son volant d’un pilote du calibre de Jens Klingmann. Dans quelle mesure s’agit-il d’un coup de bluff de la part de Turner Motorsport? Probable mais étrange étant entendu que les troupes de Will Turner cherchent des clients.
- Porsche 911 GT3 R – 1’46”810
- Mercedes AMG GT3 – 1’46”902
- Audi R8 LMS – 1’46”916
- Lamborghini Huracàn GT3 – 1’47”411
- Ferrari 488 GT3 – 1’47”698
- Aston Martin V12 Vantage GT3 – 1’47”850
- Acura NSX GT3 – 1’47”929
- Lexus RC-F GT3 – 1’47”975
- BMW M6 GT3 – 1’48”467