Deux semaines après la seconde volée d’essais hivernaux à Barcelone, le temps était venu pour chacun de dévoiler son jeu et d’enfin pouvoir établir une prmeière hiérarchie concrète. Un ordre des forces en présence qui voit les deux monoplaces de l’équipe américaine se situer à des niveaux très différents.
Premières séances officielles dans le cadre d’un Grand Prix depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle définition technique et aérodynamique des F1, les EL1 et EL2 ont confirmé que les protagonistes sont beaucoup plus rapides. En effet, on relève des chronos plus rapides de 2 secondes en comparaison des EL3 de 2016 lors de ce même Grand Prix d’Australie.
En outre, Romain Grosjean fut le premier à s’élancer sur le tracé d’Albert Park à Melbourne au volant de sa VF-17, son équipier Magnussen étant le troisième. Tous deux ont bouclé une vingtaine de tours lors de la session initiale, selon un plan bien établi : 1 tour de mise en place en pneus tendres, puis 8 boucles avec le même train de Pirelli et ensuite un passage aux super tendres pour des relais de 5 ou 6 tours.
Une mise en bouche qui a vu Grosjean signer le huitième temps – 1’26.168 – en gommes super tendres tandis que son équipier ne faisait pas mieux que dix-septième – 1’27.667 – lui aussi avec les Pirelli cerclés de rouge. De quoi reléguer le Franco-suisse à 948 millièmes du chrono de référence de Hamilton qui a lui tourné en 1’24.220 ( à comparer au record du tour absolu, propriété de Vettel en 2011 avec 1’23.529).
La seconde séance du jour ne souriait pas davantage à Magnussen quand l’équipe détectait une fuite d’eau sur sa monoplace, limitant son roulage à 8 petites boucles pour un meilleur chrono de 1’27.279 – encore en super tendres – ce qui le plaçait au dix-neuvième rang.
Pour sa part, Grosjean parvenait à signer à nouveau le huitième temps – malgré deux blocages de roues, dont un qui l’envoyait dans l’herbe – améliorant sa performance initiale de 7 bons dixièmes en 1’25.436, cette fois avec les gommes ultra tendres (cerclées de mauve). Romain ayant à son actif 29 tours pour un total de 49 sur la journée. Pour info, Hamilton a encore amélioré son meilleur tour en 1’23.620 à seulement 91 millièmes du record de Vettel.
Romain Grosjean : « Ce fut une journée assez bonne de mon côté. La voiture m’a laissé de bien meilleures sensations que durant les essais hivernaux, ce qui est génial. C’est bon d’être ici et de trouver les bons réglages pour la voiture, de monter en piste et de prendre du plaisir. Nous avons plus ou moins couvert le programme prévu pour aujourd’hui., ce qui est relativement surprenant pour une première journée en Australie, même si l’autre côté du garage a connu quelques petits ennuis. Heureusement, nous pouvons partager nos données et pourrions être plus rapides demain. Je suis certain qu’il y a pleins de domaines dans lesquels nous pouvons nous améliorer. Avec un peu de réussite, demain sera une bonne journée. »
Kevin Magnussen : « Ce fut une journée frustrante. Je n’en ai pas tiré grand chose. Nous allons chercher et analyser, et avec un peu de chance, trouver d’où vient le problème. Nous verrons ce qui se passera demain. Nous ignorons quelle sera la météo demain. Il pourrait pleuvoir et du coup tout changerait de toute façon. Voyons ce qu’il adviendra. C’est chouette de constater que la voiture est compétitive. C’est très encourageant pour la saison. C’est l’aspect positif à sortir de cette première journée. »
Gunter Steiner : « Je pense que nous avons connu deux scénarios. Romain a eu une bonne journée. Il a appris beaucoup, couvert pas mal de tours et a semblé compétitif. Avec Kevin, nous avons eu quelques problèmes. Le matin, nous ne sommes pas parvenus à trouver le bon équilibre et dans l’après-midi, nous y avons travaillé. Cela semblait aller dans la bonne direction quand une fuite d’eau est venue tout arrêter. L’un dans l’autre, le bilan de cette première journée n’est pas si mauvais. Comme nous nous y attendions, il y aura une bataille très serrée en milieu de peloton. Nous ne savons toujours pas où nous nous situons jusqu’à la session qualificative de demain. Nous travaillerons dur pour réparer la voiture de Kevin pour les EL3 demain et nous ferons de notre mieux. »