Cela fait quelques années que le LMP1 privé se porte mal : seul le Rebellion Racing, avec deux voitures, et le ByKolles avec une seule, continuaient à maintenir en vie une catégorie qui n’avait presque plus d’intérêt sportif. Si les Suisses ont préféré redescendre d’une marche, engageant deux Oreca 07 en LMP2, ByKolles est la seule et unique équipe à engager une voiture dans cette catégorie officieuse. L’équipe, qui est là depuis quelques années, n’a jamais réussi ne serait-ce qu’à obtenir une fiabilité correcte de la CLM P1/01.
Tout cela, conjugué aux impressionnantes performances des nouvelles LMP2, a amené les instances dirigeantes du FIA WEC et de l’ACO a prendre cette décision. Pour 2018, le LMP1 Privé utilisera des LMP2 améliorées. Les équipes pourront en effet développer un kit aérodynamique encore un peu plus performant, utiliser un moteur d’une marque libre qui sera un peu plus puissant que le Gibson actuel, et équiper leur voiture d’un DRS. Ce système en provenance de la F1 réduit l’incidence de l’aileron en ligne droite, ce qui permet d’obtenir une meilleure vitesse de pointe.
Eu égard au léger déficit de vitesse maxi affiché par les LMP1 Hybrides lors de cette première journée du Prologue à Monza, l’ACO et la FIA ont également précisé que la possibilité d’offrir aux LMP1-H un DRS à utilisation limitée était envisagée. De plus amples essais devant d’abord être réalisés. En conséquence, ces dernières n’auraient plus droit qu’à un seul et unique kit aérodynamique par saison. Une autre manière de réduire les coûts.
Cette nouvelle philosophie du LMP1 Privé ouvrirait la porte aux équipes américaines engageant des DPi et désireuses de s’illustrer aux 24 Heures du Mans.
De plus nombreux détails suivront dans les prochains jours, mais on peut s’attendre à une gain de 5 à 7 secondes sur un tour au Mans, de quoi rendre quelques espoirs d’une victoire Alpine ou Cadillac au général.