Lors du Grand Prix de Bahreïn 2016, Grosjean avait terminé à une impressionnante cinquième place, deux semaines après avoir croisé le drapeau à damier en sixième position en Australie. Plus aucune équipe américaine n’avait marqué de points et signé deux Top 6 depuis Shadow Racing, à l’occasion des deux premières courses de son histoire.
Ces deux résultats avaient établi la légitimité de Haas F1 Team en Formule 1. Mais dans un sport évoluant aussi vite que la F1, les résultats d’hier ne garantissent pas ceux de demain et cette cinquième place obtenue dans le désert de Bahreïn il y a un an reste le meilleur résultat de la jeune écurie en 23 Grand Prix.
Un tracé que les globe-trotteurs du Circus retrouvent, une semaine après avoir foulé celui de Shanghai. Un circuit chinois qui avait permis à Hass F1 Team d’enfin marquer ses premiers points de la saison 2017 suite au double abandon de Melbourne. Ce grâce à une huitième place acquise de haute lutte par Kevin Magnussen alors que Romain Grosjean a dû se contenter de la onzième position finale après s’être élancé de la dix-neuvième place sur la grille. Toutefois ces quatre petits points suffisent à hisser l’écurie américaine au septième rang du championnat Constructeurs… à quatre unités de Williams et autant devant Renault, huitième, Sauber et McLaren.
Une nouvelle récolte de points est-elle à espérer, comme ce fut le cas la saison dernière à Bahrein? C’est clairement l’intention de Haas F1 Team au vu des performances passées de ses deux pilotes sur ce tracé long de 5,142km. Romain Grosjean y a marqué des points à quatre reprises sur les cinq Grand Prix disputés là-bas en F1 avec pour meilleur classement ses troisièmes places décrochées en 2012 et en 2013, la première étant même le premier podium de sa carrière en F1. Enfin rappelons qu’il a terminé cinquième l’an passé avec Haas.
Pour sa part, Kevin Magnussen a pris deux fois le départ à Bahreïn, en 2014 avec McLaren et en 2016 avec Renault, terminant juste en dehors des points à la onzième place.
Plus intéressant encore, c’est la capacité à gagner des places qui a permis à ces deux pilotes de signer leurs résultats. Pour Grosjean, ses deux podiums ont été obtenus en s’élançant respectivement de la septième et de la onzième place. Il est bon de noter qu’à chacune de ses courses en F1 sur le tracé de Sakhir, il est parvenu à effectuer de nombreux dépassements, 23 au total. Pour sa part, Magnussen était remonté de la vingt-deuxième à la onzième position l’an dernier.
Si la largesse de la piste et ses dégagements asphaltés offrent de nombreuses possibilités de trajectoires et de dépassements, chaque circuit a ses limites, quel que soit l’espace disponible et, en 2017, ces limites pourraient bien être atteintes. Les gommes nettement plus larges proposées par Pirelli ont grandement modifié la tenue de route des monoplaces, rendant les passages en courbes bien plus rapides. Trouver la bonne trajectoire et éviter le tête-à-queue sera donc d’autant plus délicat, la perte d’adhérence étant très soudaine, ce qui rend la voiture plus compliquée à rattraper.
“Les pneus sont conçus pour fonctionner en glissant d’une certaine manière, et dès que vous sortez de cette fenêtre vous perdez tout l’appui,” explique Grosjean. “Comme l’appui est énorme, forcément la perte est énorme également, quand la voiture part, elle part.”
S’y ajoute le fait que le circuit est situé en plein milieu du désert. Le sable peut donc poser problème en influençant le niveau de grip sur la piste et la performance de la voiture, imposant des contrôles des filtres à air du moteur très réguliers.