La première course a été un peu décevante, avec un très bon premier relais mais une fin qui n’était pas à la hauteur. Que ressors-tu de positif de Silverstone ?
Oui, la première manche ne s’est pas terminée comme nous le souhaitions. Nous étions deuxièmes et pouvions espérer la victoire, mais suite à un incident de course où nous ne pouvions rien y faire nous n’avons pas de points. Mais nous arrivons ici en sachant que nous avons une voiture et un équipage très compétitifs, donc nous savons que nous pouvons penser au podium et à viser la victoire.
En termes de pilotage, la 488 est-elle très différente de la 458, avec notamment le moteur turbo ?
C’est une grande évolution, une toute autre voiture qui est bien meilleure.
Tu fais toute la saison cette année, quels sont tes objectifs ?
C’est de terminer la saison dans les trois premiers de la catégorie, en espérant un très bon résultat aux 24 heures du Mans.
Penses-tu que vous avez la voiture pour être champions ?
Oui la voiture est régulièrement compétitive, donc avant tout il ne faudra pas faire d’erreurs et terminer toutes les courses.
Cette année en Am, il n’y a que les Porsche 911 RSR qui sont des voitures d’ancienne génération. Penses-tu qu’elles peuvent malgré tout être compétitives ?
Oui je pense, car il y a la BoP (Balance of Performances) qui rééquilibre toujours les performances. Elles sont par exemple très rapides en ligne droite.
Les nouvelles LMP2 sont beaucoup plus rapides, surtout en ligne droite. Est-ce plus compliqué à gérer, lorsqu’on est dans une GTE, d’avoir près de 20 voitures – LMP1 et LMP2 comprises – qui vont aussi vite par rapport à vous ?
Oui je pense. Quand je compare à 2015 lorsque j’ai fait le FIA WEC avec Aston Martin, les LMP2 sont beaucoup plus difficiles à gérer car elles arrivent très vite sur nous. On peut les assimiler à des LMP1 privées.
Et au niveau de la compétitivité du GTE-Am, est-ce plus relevé qu’en Blancpain GT Series ou en ELMS ?
Comparé à l’ELMS, je pense que c’est un peu plus relevé car le niveau des pilotes est encore meilleur. Avec le Blancpain GT Series c’est différent, là la difficulté est le nombre élevé de voitures de même catégorie et de mêmes performances. En FIA WEC et en ELMS c’est la différence de vitesse entre les catégories qui est complexe à gérer.
La direction qui est prise pour les réglages, elle est faite d’abord en fonction de toi ou chacun a autant d’importance ?
Non, le travail de Miguel (Molina, ndlr.) et le mien est le même, après c’est l’ingénieur qui décide quelle direction prendre. Par contre nous travaillons pour Thomas (Flohr, ndlr.)
Vous pensez qu’ici, à Spa-Francorchamps, la Ferrari sera à l’aise face à l’Aston Martin avec les longues lignes droites ?
Je pense qu’en effet l’Aston Martin a un avantage en ligne droite. Par contre en course il faudra voir leur dégradation des pneus, là nous sommes peut-être un petit peu mieux.