En Q2, tu étais plutôt bien, dans le Top 10, puis en Q3 ta voiture se retrouve au delà de la trentième place. Que s’est-il passé?
Déjà, il faut savoir que notre voiture a connu quelques soucis avec des capteurs ABS défectueux. Du coup, avant chaque partie des qualifications, l’équipe a dû intervenir pour essayer de régler le problème, ce qui n’a pas aidé. Si on y ajoute le trafic en Q3, on a une première explication de notre position sur la grille pour la course.
Nous étions compétitifs en Q2, mais en Q3, une fois que les gars devant ont accéléré, c’était impossible pour nous de suivre le rythme. Attention, sur un tour clair, on peut viser un top 20, mais pas davantage, nous n’avons pas la vitesse pour.
La pluie, si elle tombait pendant la course, pourrait-elle vous aider?
Je pense que ça ne nous aiderait pas vraiment, car la voiture n’est pas spécialement mieux en conditions full pluie qu’en full sec. Par contre, des conditions mixtes pourraient nous être plus favorables.
Le ROWE Racing en est à sa deuxième saison en Blancpain. Après ta victoire l’an dernier à Spa, qu’est-ce qui a fait la différence avec tes années Marc VDS Racing team?
Je dirais simplement qu’avec VDS, je n’ai vraiment pas eu de chance. Je pense qu’en 2016, j’ai récupéré pas mal de veine. Soyons clairs, nous n’avons commis aucune erreur, ni les pilotes, ni en stratégie, ni lors des arrêts. Sans les erreurs des autres, les pénalités avant le départ etc. jamais nous n’aurions pu gagner. Avec VDS, j’avais chaque année ou presque une voiture pour gagner.
La M6 est réputée pour ne pas être facile à piloter, as-tu constaté des progrès?
Clairement, il y a progression, mais sur des détails car la voiture est homologuée pour deux ans, donc rien de fondamental n’a été modifié. Et ce ne sera pas le cas non plus en 2018 car il faut penser aux clients aussi.
En dehors de Spa, l’autre gros objectif de BMW c’est le Nürburgring. La voiture est-elle plus compétitive là-bas?
Fondamentalement oui, c’est un tracé presque dénué de virages lents et constitué surtout d’enchaînements rapides, donc ça convient très bien à la M6, même si cette année, nous ne disposerons plus de pneus Michelin spécifiques puisque tout le monde aura des gommes identiques.
De l’extérieur, la M6 est nettement moins fun et mélodieuse et spectaculaire que la Z4. Qu’en est-il pour le pilote?
Je peux te dire que dans la voiture, on parle aussi de deux mondes différents. La Z4 était bien partout, dans le lent, le rapide, les enchaînements, etc. Elle manquait juste de moteur. La M6 est nettement plus difficile à piloter. Il faut vraiment se battre au volant, donc c’est certain que le plaisir n’est pas le même. Elle va très bien dans les virages rapides, beaucoup moins dans les parties lentes ou à la relance. Le problème reste le manque de motricité. Mais bon BMW travaille pour améliorer ça, mais sans réinventer la voiture.
Être papa, ça change quelque chose quand on est pilote?
Au volant, ça ne change rien en tous cas. Disons que ça ne me freine pas. C’est plus sur le plan des à côtés qu’on remarque la différence, avec les déplacements, les essais, les périodes d’absences se ressentent différemment.
Petit mot sur le DTM. Quels sont tes objectifs pour cette saison?
Disons que ça a très mal commencé avec un premier weekend compliqué. Mais de manière générale, l’objectif reste de se battre pour le titre, de gagner des course. Jusqu’à maintenant je me suis montré régulier et j’ai souvent été le meilleur pilote BMW, mais malheureusement c’était quand les M4 étaient un peu moins compétitives, du coup ça se traduisait par des petits points récoltés. Par contre quand la BMW était au top, j’ai souvent joué de malchance ou connu des pépins techniques. Je pense que si nous évitons ça cette année, nous aurons de bonnes chances de bien figurer au championnat et pourquoi pas le gagner.