Entendons nous bien, en dehors de l’écurie de Woking, les possibilités de rouler dans une monoplace compétitive la saison prochaine sont quasi inexistantes pour Alonso. Mercedes, Ferrari et Red Bull ont confirmé leurs duos actuels, Renault a recruté Sainz Jr auc côtés de Hulkenberg et Force India devrait poursuivre avec sa paire haute en couleurs. Resterait l’option Williams, mais nous nous permettons d’en douter sérieusement.
Non, la seule raison de ce doute affirmé par le double champion du Monde ibère tient à sa dimension d’animal politique. Après avoir goûté aux plaisirs de la toute puissance en imposant son envie de participer aux 500 Miles d’Indianapolis cette année, arguant de l’inintérêt de se trainer à Monaco avec son bouilleur nippon, Fernando veut se donner un pouvoir de décision quant à ses choix sportifs – qui a dit caprices – pour 2018. Et Alonso d’affirmer sur Instagram : ” Il n’y a toujours pas de décision. J’ai plus ou moins pris ma décision mais rien n’est fixé. Nous verrons. Je garde mes options ouvertes. “
Car le bouillant Espagnol a une idée derrière la tête – rien n’est jamais gratuit dans ses déclarations – qui se situe cette fois dans la Sarthe. Il ne s’en est jamais caché, les 24 Heures du Mans lui font de l’oeil : ” J’ai déjà dit plusieurs fois que l’un de mes objectifs est d’être le meilleur pilote du monde, le pilote le plus complet au monde. Pour y parvenir, je crois toujours qu’il faut aussi gagner dans d’autres catégories, notamment avec la Triple Couronne, une chose que Graham Hill est le seul à avoir réussie. C’est l’un de nos objectifs. “
En bon communicateur et fin stratège politique, Zak Brown se dit ouvert aux envies de son pilote star, comme il le confiait à l’agence Reuters : ” Si c’est une chose qu’il veut faire, nous serons ouverts à ça, dans les bonnes circonstances. “
Cela dit, il apparaît clairement que McLaren ne pourra engager sa propre voiture dès 2018, par conséquent une seule option semble envisageable – jusqu’à annonce contraire bien entendu – et émane également du pays du Soleil Levant : Toyota.
L’association du constructeur Nippon avec Fernando Alonso pourrait même constituer une motivation pour Toyota de se présenter au Mans, même sans adversaire direct. Gagner le double tour d’horloge reste un objectif majeur des deux parties et la médiatisation qui découlerait de leur engagement conjoint promettrait d’être colossale.
Reste à voir si, justement, le ramdam médiatique qu’entrainerait la participation d’Alonso ne placerait pas Toyota sous l’éteignoir…
Soyons fous, rêvons d’une équipe “privée” alignant une 919 Hybrid pour Alonso et son pote Webber avec en troisième larron un certain Jenson B. pour faire la nique à Toyota et ses deux ou trois LMP1 officielles et offrir au constructeur teuton un vingtième sacre dans la Sarthe !