Réaliste et conscient qu’il n’avait jamais inquiété la Red Bull de Max Verstappen, Bottas analysait sa performance avec un peu de fatalisme : » La Mercedes n’était tout simplement pas assez performante. Nous ne pouvions suivre le rythme de la Red Bull de Max. »
Un constat que le Finlandais attribue à une monoplace certes confortable à piloter mais en manque de motricité en virage, ce qui a empêché la Flèche d’argent de venir titiller le Néerlandais dont la monoplace brillait justement dans ce domaine.
Pour Bottas comme pour ses adversaires directs au départ, tout s’est joué dans la première chicane, lorsque Vettel et Verstappen se sont frictionnés avant que l’Allemand ne heurte l’arrière droit de Hamilton, reléguant sa Ferrari et la Mercedes en fond de peloton. Opportuniste, Valtteri en profitait pour gagner quelques places : » J’étais placé dans la deuxième rangée de voitures en amorce du premier freinage. Lewis était un peu devant, il est parvenu à rester devant moi. C’est au deuxième virage que les choses se sont compliquées, avec – je pense – Max et Sebastian côte à côte. J’ai décidé de privilégier la sortie des virages 3 et 4 avant la ligne droite, j’ai obliqué vers l’intérieur, cela valait le coup. J’ai ensuite remarqué des morceaux de carbone dans les airs mais tout s’est produit si vite. »
Deuxième, le Finlandais a ensuite connu une course en solitaire, incapable de se rapprocher de Verstappen tandis que derrière lui, il fallait un moment à Raïkkönen pour se hisser au troisième rang. Trop tard pour pour le Finlandais de la Scuderia qui ne pouvait alors mettre la pression sur son compatriote.
Laconique, Bottas déclarait après la course : » Il n’y a pas eu de voiture de sécurité pour nous replacer derrière Max ou pour nous donner une opportunité de dépasser. Il ne s’est pas passé grand-chose pour moi. Il fallait préserver la mécanique, les freins et l’ensemble moteur. Mais même avec une pleine puissance, nous n’aurions pas pu rivaliser avec Max. »