J’étais très heureux d’enfin débuter la Blancpain Endurance Cup et ma saison avec Emil Frey à Monza. Nous avions connu deux journées d’essais positives sur ce tracé début mars, et bien qu’il ne s’agisse clairement pas de la piste la plus favorable à notre Lexus RC F GT3, j’avais l’espoir que nous puissions connaître une bonne entame de saison. Dans le même temps, je restais prudent quant à mes attentes sachant que les gars avaient connu des débuts compliqués en Blancpain Sprint Cup à Zolder deux semaines plus tôt. Dans l’absolu, je me suis donc rendu en Italie avec l’esprit ouvert et la volonté de voir comment les choses tourneraient.
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Nous avons très rapidement compris que les températures élevées de l’air et de la piste modifiaient fortement le comportement de la voiture et que nous aurions beaucoup de pain sur la planche. Nous étions plus lents que lors de nos essais privés, ce qui est en partie normal, mais l’écart avec les avant-postes était plus important qu’attendu. Nous avons essayé pas mal de choses durant les essais libres et pu faire quelques avancées.
Nous nous sommes qualifiés en vingt-et-unième position, juste un cran devant la voiture-soeur et en étions plutôt satisfaits. J’aime le nouveau système de qualifications qui prend en compte la moyenne des chronos des trois pilotes car c’est vraiment l’ensemble de l’équipage et pas juste le pilote actif en Q3 qui influence la position de départ. Ce que je déteste, par contre, en qualifications dans les Blancpain Endurance Series, c’est le trafic. Avec plus de 50 voitures en piste, c’est pratiquement impossible d’avoir un tour clair et plus encore quand les autres pilotes ralentissent à la recherche d’un écart et vous bloquent, de ce fait, sans porter attention au fait que cela va ruiner votre tour pour autant qu’eux puissent avoir un tour clair. C’est compréhensible étant donné que la direction de course ne réagit pas face à ce type d’agissements, ce qui signifie implicitement que c’est autorisé, mais je ne pense pas que ce soit la bonne manière de gérer les choses.
Durant la course, nous avons rencontrés quelques petits problèmes comme des soucis de radio ou de limiteur de vitesse en période Full Course Yellow, ce qui nous a valu quelques retards, dont un drive trough, donc on ne peut pas parler de course propre. Sans ses accrocs, nous avions le potentiel pour terminer entre la dixième et la quinzième place. Ce n’est bien entendu pas là où nous aimerions être, mais ça signifie que nous avons bien progressé et que nous devons nous souvenir que pour terminer dixième, vous devez battre plus de quarante concurrents. Avec les retards encourus, nous avons terminé vingt-et-unièmes mais le point le plus positif est que les deux voitures ont vu l’arrivée sans le moindre problème technique lors d notre première course d’endurance et nous avons appris beaucoup en prévision des prochaines épreuves.
Je suis très heureux de la manière dont l’équipe travaille et de la tournure des relations avec les autres pilotes. Nous devons améliorer quelques choses bien entendu, mais je ne doute pas le moins du monde que nous y arriverons bientôt. Je pense que la clé du succès est vraiment de maîtriser les Pirelli dans toutes les conditions et il s’agissait de la toute première fois que nous les utilisions dans des conditions aussi chaudes, donc nous serons plus forts la prochaine fois.
Je ne pense pas qu’il y a assez de temps pour effectuer des essais avant la prochaine course, donc il est vraiment important d’analyser chaque détail de ce que nous avons fait et appris à Monza. Je suis déjà tourné vers Silverstone, parce qu’à titre personnel j’aime ce circuit et il devrait mieux convenir à la RC F.