Entrant dans sa dernière année d’existence, avant d’être remplacée par le LMP3, la catégorie Prototypes Challenge sera une fois encore composée de quelques Oreca FLM09, toujours propulsées par leur V8 d’origine General Motors et chaussées de pneus Congtinental. Point de changement donc pour une classe qui accueillera toujours des équipages Pro-Am.
Du côté des classes GT, le GTLM reste conforme à ce qui prévalait en 2016, à l’instar du GTD basé sur le GT3. L’une comme l’autre s’en tiennent aux spécifications homologuées et déterminées par l’ACO et la FIA, sachant qu’en GTD, émargeant au principe Pro-Am, le manufacturier Continental reste imposé à tous les concurrents.
Du neuf au sommet
C’est du côté de la catégorie reine que les changements sont les plus marquants. Avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle règlementation, toujours marquée par la dualité entre LMP2 et Prototype à la sauce US, le travail ne manquera pas en prélude du Roar Before the 24 Hours of Daytona du côté du collège technique de l’IMSA.
En effet, si les nouvelles LMP2 conçues par Onroak, Oreca, Dallara et Riley-Multimatic servent de plateformes de départ aux DPi, ces dernières bénéficient de plusieurs largesses permettant une personnalisation des différentes moutures présentes : moteur spécifique, en lieu et place du V8 Gibson commun à toutes les LMP2, trains roulants différents au niveau des suspensions, des freins et des jantes et bien entendu carrosserie modifiée pour coller au design des produits de la marque représentée. Jusqu’à présent, Cadillac, Mazda et Nissan ont franchi le pas du DPi. Si établir un équilibre entre Dpi et LMP2 demandera beaucoup de finesse, l’objectif reste de se baser sur le niveau de performances des LMP2, dûment validées et homologuées par l’ACO et la FIA et seules éligibles à un départ aux 24 Heures du Mans. Ce qui implique que si une équipe engageant une DPi venait à remporter le championnat et donc une invitation à la classique sarthoise, elle devrait remettre sa voiture en conformité totale avec la règlementation LMP2.
Afin de garder un contrôle sur les coûts et la compétitivité des DPi face aux LMP2, les prototypes à la sauce américaine ne pourront utiliser que les pièces spécifiques validées, homologuées et listées par l’IMSA dans sa règlementation technique.
La première confrontation à Daytona entre les DPi – Cadillac pour Action Express Racing et Wayne Taylor Racing et Mazda avec Speedsource – et la Riley-Multimatic LMP2 a montré que la première citée était déjà très performante. Toutefois ces essais ont également permis de constater que la différence de performances entre la Riley-Multimatic LMP2 à moteur Gibson de Visit Florida Racing et son dérivé DPi badgé et motorisé par Mazda était ténu.