2017 Blancpain GT Series.
Silverstone
Silverstone, England
12th – 14th April 2017.
Photo: Drew Gibson.Bénéficiant d’une expérience certaine en FIA WEC avec la Ferrari GTE, James Calado est bien placé pour comparé deux des championnats les plus relevés de l’endurance.
Comment en êtes-vous arrivé à participer au championnat Blancpain en plus de votre engagement en FIA WEC ?
La décision est venue de Ferrari. En plus du WEC et de quelques courses IMSA, les Blancpain GT Series sont un défi intéressant pour moi jusqu’à présent. Je prends vraiment beaucoup de plaisir.
Vous avez couru avec la Ferrari 488 GTE en WEC à Silverstone quelques semaines auparavant, et maintenant vous y roulez avec la version GT3. Pouvez-vous sentir une vraie différence ?
Hé bien, vous sentez quelques différences, principalement en ce qui concerne les pneus et quelques éléments qui ne sont pas communs aux deux voitures. Mais au bout du compte, la GT3 est une voiture à laquelle vous vous adaptez sans aucun problème. Par exemple, la GT3 dispose de l’ABS, ce qui la rend unique comparée à la GTE, mais à nouveau, on s’y fait très facilement.
En WEC, vous avez l’habitude de luttes très serrées entre 4 ou 6 voitures. Ici, en Blancpain, il y a beaucoup plus de concurrents disposant du même type de voitures. Lequel est le plus fun ?
Je pense qu’en WEC, il y a une affrontement très spécial entre Ferrari et Ford qui sont peut-être les plus grands rivaux de l’histoire des sports mécaniques. La lutte qui nous oppose est vraiment incroyable, roue contre roue à chaque virage. C’est donc forcément très spécial de faire partie de l’équipe Ferrari. Et le gros rendez-vous sera le Mans.
Ici en Blancpain, vous avez beaucoup plus d’adversaires et les courses sont bien entendu très dures parce qu’il y a plusieurs niveaux de pilotes. Du coup, gérer le trafic est clairement un défi différent. Mais je ne pense pas qu’il y ait un championnat qui soit meilleur que l’autre. Ils sont simplement différents et je prends du plaisir dans les deux.
La nouvelle 488 dispose d’un moteur turbo. En GT3, cela la rend-elle plus facile à piloter que la 458 atmosphérique avec le couple bien plus généreux ?
Je pense que lorsque la voiture a roulé pour la première fois, le projet était encore nouveau et la voiture manquait de développement sur des plans aussi évidents que le temps de réponse des turbos. Désormais, avec la GTE, ce souci est complètement gommé et il n’y a plus le moindre temps de réponse. En GT3, il est encore présent. Donc, vous devez en tenir compte pour tirer le plus grand bénéfice des avantages liés au turbo, comme un couple très important par exemple. C’est vraiment différent de la 458 mais j’aime assez le nouveau moteur.
S’il faut comparer aux autres nouvelles voitures, honnêtement, je ne sais pas ce que chacun fait de son côté. Il y a un développement contant et ça rend difficile de dire si nous avons plus de potentiel ou pas.
C’est la première saison que Ferrari dispose d’équipages en Pro Cup en Blancpain Endurance Cup. Vous avez terminé quatrième à Monza, une autre Ferrari est montée sur la deuxième marche du podium. Ferrari vous a-t-elle fixé des objectifs pour cette saison ?
Très honnêtement, nous sommes ici pour gagner le championnat, mais il s’agit d’une compétition très relevée. Lamborghini était rapide à Monza, a gagné également à Brands Hatch (et encore à Silverstone , interview réalisée avant la course, ndlr). Je pense que notre rythme est bon mais nous avons subi une modification de la BOP pour Silverstone avec plus de poids et moins de puissance, ce qui n’est pas très chanceux. Mais nous pouvons compter sur un très bon équipage, une très bonne équipe, donc si tout va dans le bon sens, nous devrions pouvoir décrocher un bon résultat.
Ce sera un grand défi pour nous, mais je connais très bien l’équipe désormais et je suis certain que nous travaillerons au mieux ensemble pour décrocher un résultat positif pour Kaspersky Motorsport et Kaspersky Lab.
– Las, 3 pénalités ruineront toute chance de décrocher un bon classement pour la #55 –
Le grand rendez-vous de la saison sont les 24 Heures de Spa. Allez-vous vous préparer de façon spécifique pour cette course ?
En fait, pour le programme GTE, nous nous préparons normalement à l’usine avec le simulateur. En GT3, c’est un peu différent, mai snous serons encore mieux préparés pour les 24 Heures de Spa.
Marco Cioci, Italien et spécialiste des compétitions GT, connait parfaitement Ferrari. Nous avons tenté de mieux comprendre avec lui l’évolution du GT3, des Blancpain GT Series Endurance Cup et la nouvelle philosophie mise en place avec Kaspersky Lab.
Vous faites partie des quelques privilégiés à rouler dans un équipage Pro pour Ferrari en Blancpain. Est-ce spécial pour vous en tant que pilote italien ?
Bien entendu, piloter pour Ferrari est un rêve pour la plupart des pilotes. Ça me met une énorme pression sur les épaules, mais c’est un énorme plaisir. D’une certaine manière, je pense que cela rend les choses plus faciles car je sais que mes équipiers et moi, tous les gens de Kaspersky Lab et Ferrari travaillent dur avec un très haut niveau de professionnalisme.
Chacun donne le meilleur et vous n’avez pas à dépasser vos limites pour obtenir davantage de résultat. Cela rend votre travail plus confortable. Alors, quand vous atteignez ce niveau d’engagement, tout ce que vous faites devient spécial.
Kaspersky Motorsport arrive avec une approche très spéciale en Blancpain, en tant que véritable partenaire technique et non comme un simple sponsor. Comment cela fonctionne-t-il concrètement ?
Dans les faits, cela signifie que vous avez beaucoup de travail entre les épreuves chez Laspersky Lab, à Londres, avec pas mal de temps passé dans le simulateur. Mais nous devons également analyser les données collectées durant le weekend de course et ensuite adopter une manière différente de les exploiter. Nous essayons de « lire » toutes ces informations et de les « traduire » en sensations parce que les pilotes restent avant tout des êtres humains.
Par exemple, ici à Silverstone, nous savions que le temps de roulage serait limité avec seulement deux séances d’essais – libres et pré-qualifications – avant les qualifications, sans compter les drapeaux rouges. Pour 3 pilotes, ce n’est vraiment pas beaucoup. Donc nous travaillons beaucoup en aval pour déterminer les meilleurs réglages possibles, en aérodynamique par exemple. C’est quelque chose d’assez nouveau dans ce championnat. Et ça fonctionne puisque durant les essais libres nous avons vraiment retrouvé en piste ce que nos simulations nous avaient prédit.
Avec Kaspersky Lab, nous tentons vraiment d’avoir une approche différente et nouvelle dans ce championnat parce que nous savons que dans le futur, les données seront de plus en plus importantes. Et c’est également essentiel de bien protéger ces informations, tant dans nos bureaux que sur le circuit, de sorte que personne ne puisse s’en emparer.
En tant que pilote, comment faites-vous pour traduire les données des courses précédentes et du simulateur en sensations de pilotage ?
À vrai dire, c’est compliqué de voir où se situe votre limite et quel est l’objectif que vous voulez atteindre. Quand vous êtes au volant, vous devez pouvoir comprendre ce dont vous avez besoin et ce dont vous êtes capable. Parce que parfois vous avez besoin de faire telle ou telle chose pour obtenir la meilleure performance mais vous ne pouvez tout simplement pas le faire, ou votre équipier n’aime pas ce type de réglages ou ne peut parvenir à le faire. Du coup, vous arrivez avec beaucoup de détails préparés en avance et vous devez voir lesquels sont pertinents et lesquels peuvent être exploités en fonction de votre style de pilotage, des conditions de piste, etc.
L’autre aspect est d’utiliser cette approche spécifique pour réagir à ce qui peut se passer. Par exemple, vous avez de bons réglages mais vous êtes un peu trop agressif et vous ratez vos qualifications, vous obligeant à partir loin sur la grille. Vous aurez alors besoin de quelque chose de différent pour la course. Vous devez donc bien comprendre ce qui a fonctionné ou pas et ce dont vous aurez besoin dans cette situation spécifique. C’est là que notre collaboration avec Kaspersky Lab est importante.
Vous faites partie d’un équipage homogène avec un pilote d’usine en WEC et un ex-pilote de Formule 1. Quel est votre rôle au sein de ce trio ?
Tout d’abord, nous nous connaissons très bien. Nous essayons de travailler d’une seule voix. Peut-être Giancarlo va-t-il rouler en premier et franchir un pas au niveau des réglages, ensuite je vais prendre le volant et apporter quelque chose d’autre et James également. Mais nous pouvons changer l’ordre de roulage à n’importe quel moment durant le weekend ou le championnat sans que cela ne pose de problème. Tout dépend de comment chacun se sent sur le moment, de l’expérience que nous avons du circuit. Du coup, vous ne vous handicapez pas avec trop de pression. La confiance mutuelle est la clé.
Pensez-vous que l’approche très spécifique de Kaspersky Motorsport peut constituer une force pour une course comme les 24 Heures de Spa ? Parce que tout le monde sait que le terme endurance n’est plus qu’un mot et que ce genre de course se dispute comme un sprint du début à la fin. Cela vous donne-t-il davantage d’efficacité et de réactivité ?
Clairement, Spa est LE rendez-vous de la saison et nous sommes complètement concentrés dessus. Et nous sommes certains que tout le travail que nous faisons « à la maison » avec Kaspersky Lab sera parfait pour Spa et constituera la meilleure aide que nous puissions avoir. Parce que ce que nous faisons maintenant consiste à comprendre et extraire le maximum de chaque situation à laquelle nous pouvons nous attendre durant la course, de manière à pouvoir réagir mieux et plus vite.
Nous essayons de marier au mieux notre travail à Kaspersky Lab et à Piacenza pour obtenir le meilleur résultat possible à Spa.
Vous avez vécu l’évolution du championnat Blancpain qui est aujourd’hui le championnat le plus relevé réservé aux GT. Pensez-vous que c’est toujours adapté à un mélange entre pilotes Pro et Am ?
C’est une question très importante. Selon moi, nous sommes à la limite de devoir apporter certains ajustements au championnat ? Nous avons maintenant plus de 30 voitures en Pro Cup. Sur trois dixièmes de seconde, vous pouvez partir en pole ou quarantième car certaines voitures Pro Am disposent d’un pilote Pro au top. Je pense que nous sommes proches de devoir décider si nous faisons une compétition Pro d’un côté et Pro-Am et Am de l’autre. Je sais que ce n’est pas facile car ça changerait la philosophie du championnat.
Mais je ne suis pas certain que ce serait une bonne chose. Pour moi, utiliser les pilotes Am fait partie de ma stratégie de pilotage. Parfois j’utilise le trafic pour me protéger d’une autre voiture, parfois pour en rattraper une. Donc j’ai envie de rester sur cette situation un peu « limite » pour quelques années encore. Mais nous devons adapter les règles pour nous assurer que chacun reste à sa place dans le respect des autres.
Giancarlo Fisichella, ancien pilote de F1 est désormais un compétiteur respecté dans le monde du GT. Nous avons voulu savoir si son expérience de la F1 était un atout dans sa nouvelle carrière.
Sachant combien les données sont importantes en F1, pensez-vous qu’elles peuvent avoir le même impact sur la manière de construire la performance en compétition GT ?
Bien entendu. Je pense que ça peut être aussi utile en GT que ça l’est en F1 depuis de nombreuses années. Cela vous aide à travailler plus efficacement ensemble. Nous pouvons exploiter les données pour nous améliorer plus rapidement.
Vous avez connu les sensations d’une monoplace de Formule 1. Où trouvez-vous le plaisir en GT ?
Forcément, il s’agit d’une approche très différente de la course. Elles sont plus longues, vous devez partager la voiture avec un ou deux pilotes, don cavant toute chose, il est important d’avoir une bonne relation avec vos équipiers. Parce que vous devez trouver le bon compromis pour les réglages de la voiture. Mais j’aime l’esprit de ce championnat et son atmosphère.
Vous courez en IMSA et en Blancpain, avec une GT dans les deux cas. Comment compareriez-vous ces deux championnats ?
Hé bien, il s’agit de deux compétitions fantastiques. Ici, en Blancpain, il n’y a que des GT alors qu’en Amérique il faut composer avec des prototypes et c’est forcément un peu différent. Mais les deux championnats sont d’un niveau très élevé.
En tant qu’ancien pilote F1, quelle expérience pouvez-vous amener à vos équipiers en GT ?
Pas grand chose à vrai dire. Il s’agit vraiment d’un type de courses très différent. Ici, il est davantage question de constance, d’être proches des avant-postes dans la dernière heure. L’approche est vraiment très différente.
Poursuivre votre carrière en GT fut-il comme une renaissance en tant que pilote ?
Oui, ce fut un énorme changement pour moi, une manière différente de piloter, d’entrer et de négocier les virages… Vous devez vraiment apprendre à comprendre comment piloter ce type de voitures.
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