Parmi les jockeys modernes, Lewis Hamilton fait clairement figure de tête de proue sur le plan de la communication numérique. Adepte du Star System et des Twitter, Instagram & Co, le quadruple champion du Monde voit d’un très bon oeil la direction prise par les instances dirigeantes de son sport, surtout sur le plan… technique : » Je pense que c’est positif. C’est génial de pouvoir piloter et attaquer avec ces voitures. Il y a encore du travail mais la F1 a fait un bon pas en avant avec l’arrivée de Liberty Media qui a fait un travail exceptionnel cette année. J’ai hâte de voir ce qu’ils vont faire pour continuer à avancer.
Mais le Britannique a faim de compétition avant tout et aspire à une opposition encore plus relevée et nombreuse : » J’espère que des changements seront effectués sur la manière dont sont prises les décisions qui concernent les voitures. C’est actuellement joué entre Mercedes et Ferrari et les autres ont moins leur mot à dire, et ça ne devrait pas être comme ça donc j’espère que ce sera amélioré. «
Revenant ensuite sur le fond de ses déclarations post-Abu Dhabi, le pilote Mercedes ajoute qu’il aimerait que l’orientation technique facilite les dépassements : » J’espère des dépassements plus faciles. Tout du moins, pouvoir se suivre de près, car on en a besoin. Plus il y a de dépassements, plus c’est amusant pour les gens qui regardent. J’espère qu’il y aura les trois équipes actuelles aux avant-postes ainsi que McLaren qui pourra se mêler à la lutte, le championnat serait encore plus amusant. «
Du côté de son principal rival cette saison, Sebastian Vettel, l’accent doit être mis sur le plaisir de pilotage et la facilité à exploiter les capacités de sa monoplace pour porter des attaques : » Les voitures sont amusantes cette année, comme elles l’étaient quand Lewis et moi sommes arrivés, et peut-être plus Lewis car à cette époque, j’étais un peu de côté. C’est génial, c’est ce que nous voulons. Les voitures ne sont jamais assez rapides car on se plaint toujours mais c’est génial de voir qu’elles vont plus vite. «
Mais tout n’est pas forcément positif, comme l’explique Daniel Ricciardo, autre grand animateur du peloton et qui fustige le fait que l’aérodynamique reste trop prépondérante dans la performance globale des F1. La quasi impossibilité de suivre son adversaire de près en raison des perturbations aéro constitue, selon lui, la principale raison du manque de dépassements sur la piste : » Il n’y a eu aucun changement sur certains circuits par rapport à l’an dernier, mais sur d’autres, il fallait un gros avantage en termes de rythme pour pouvoir se rapprocher. Mais c’est la configuration de certains circuits qui veut ça. Les voitures plus larges sont jolies et nous donnent plus d’adhérence mais elles prennent plus de place sur la piste, ce qui perturbe un peu plus aérodynamiquement lorsque l’on se suit. «
Mais l’Australien applaudit les initiatives gravitant autour de la compétition elle-même : « Tout ce qui a été fait hors piste est génial, cela a débloqué pas mal de choses et le paddock est devenu une zone où les fans peuvent s’amuser. Les gens ont un endroit où aller dans le paddock et il y a une bonne ambiance là-bas. Ils expérimentent et les choses vont dans la bonne direction. «
Autre ténor de la discipline, tatillon à l’extrême, Alonso estime pour sa part que l’appel des pilotes par un célèbre présentateur de boxe à Austin n’était pas des plus heureux, mais il met en avant les avancées constatées : » Hormis cela, c’étaient de bonnes initiatives. Je suis satisfait de ce qu’ils font, des choses qu’ils pensent pour l’avenir. Les fans se rapprocheront un peu de notre sport et des équipes, afin qu’ils puissent toucher les voitures et vivre pleinement l’expérience de la F1. Il y a eu de bonnes choses donc ça va dans la bonne direction ».
Pour le dernier vainqueur de la saison, le gros point positif tient au rapprochement des fans : » C’est bien de les ramener plus près du sport et de leur laisser un plus grand accès. C’est positif et le temps indiquera la direction que le sport doit prendre. L’une des meilleures choses est de voir autant de tribunes pleines, surtout en Europe. Elles étaient très souvent pleines et c’est un bon signe. «
Un constat que partage le prodige de Red Bull, Max Verstappen, qui privilégie la proximité avec les fans sur les circuits davantage que les réseaux sociaux qui l’intéressent moins : « Je suis d’accord avec Valtteri. Je pense que c’est toujours bien de rapprocher les fans du paddock plutôt que de les laisser dans les tribunes car ils ne savent ensuite pas ce qu’il se passe et ne prennent pas la température de la Formule 1. Ils vont dans une bonne direction et continuent à penser à de nouvelles choses. «