En 2019, la Série 7 de BMW s’est offerte une mise à jour, visant à la maintenir dans le coup face à ses deux principales concurrentes que sont les Audi A8 et Mercedes Classe S. En parallèle à une évolution plus technologique que physique, nous pouvons toutefois constater, parfois avec une certaine interrogation, l’arrivée de nouveaux signes distinctifs.
En effet, difficile de passer à côté de son principal signe de médiatisation sur les réseaux sociaux, articulé autour de l’arrivée d’une calandre au look… massif, davantage renforcé par des feux LED (ou laser) amincis. On aime ou on aime pas, mais en tout cas, il sera désormais beaucoup plus simple de la différencier d’une Série 5 !
En tournant la page sur cela, nous découvrons des boucliers revus et une signature des feux arrière inspirée de celle de la nouvelle Série 3.
A son bord, les nouveautés se remarquent moins rapidement, étant donné que la Série 7 intégrait déjà une grosse part des technologies qui arrivent seulement sur les modèles grand public. Les plus geeks remarqueront un nouvel écran pour le compteur virtuel, ainsi qu’un système multimédia embarquant la dernière version du système BMW iDrive, toujours aussi surprenant en terme de connectivité et d’expérience utilisateur.
Globalement, difficile d’émettre la moindre critique négative à l’encontre de la finition, tant la barre est placée haut. De plus, notre modèle d’essai a fait un détour par les ateliers BMW Individual. Sièges, ciel de toit, peinture extérieure, tout y passe, avec une finition soignée jusque dans les moindres recoins. A l’avant, le conducteur et son passager profitent de tout le confort que peut offrir une berline de luxe. Les sièges offrent une foule de réglages, et conservent malgré tout un maintien latéral correct. A l’arrière, les passagers sont choyés avec une console centrale intégrant une tablette de contrôle, des réglages électriques de sièges, le chauffage individuel, ainsi que la télévision. Une personne du mètre quatre-vingt s’y sentira parfaitement à l’aise, mais ne réchignera probablement pas l’obtention d’une version à empattement long, afin de gagner quelques centimètres au niveau des genoux. Contrairement à cette version encore plus luxueuse, la version “courte” s’accommode d’une troisième place à l’arrière, en relevant la console.
Pour cet essai, BMW nous a confié la nouvelle version plug-in hybride du modèle, qui représentera probablement désormais une certaine part des ventes sur nos marchés. Contre toute attente, le quatre cylindres de la précédente version a été limogé, au profit d’un six en ligne, également retrouvé dans des modèles sportifs, tels que la BMW Z4… ou la Toyota Supra. Celui-ci a toutefois été dégonflé à 286 chevaux. Cette puissance thermique est assistée par un moteur électrique, lui permettant au total de délivrer 394 chevaux pour un couple de 450 Nm. Dans notre cas, la puissance est transmise uniquement aux roues arrière. Il est toutefois possible d’intégrer le système xDrive, mais uniquement pour la version Le.
Concrètement, ce choix “d’upsizer” la mécanique se justifie chez BMW par un meilleur rendement énergétique pour un véhicule de ce poids, ainsi que pour le maintien d’une noblesse mécanique sur un modèle haut de gamme. Dans les faits, le constructeur à l’hélice annonce une autonomie augmentée de 18 kilomètres, pour un total de 58 kilomètres en mode 100% électrique. Cette augmentation est aussi due à une amélioration de la capacité de la batterie, affichant désormais 10,4 kWh. Si ce chiffre peut faire sourire de prime abord, l’association avec le six cylindres favorise le rendement de la récupération énergétique effectuée lors des décélérations et freinages. En se fiant aux données WLTP, la berline affiche une moyenne d’émissions de CO2 située entre 48 et 51 grammes au kilomètre. Notre consommation sur la semaine s’est soldée par un 7,9l/100 kilomètre.
Si cette Série 7 joue la carte de l’écologie pour séduire, elle n’est toutefois pas en reste en terme d’agrément de conduite. Sans pouvoir se prétendre d’être sportif, son châssis, pour rappel, entièrement conçu en fibre de carbone, impressionne par sa dextérité et sa précision. Malgré ses 2,07 tonnes à vide, la 745e se montre comme la limousine la plus fun de son segment, tout en conservant un niveau de confort identique à ses rivales directes. La boîte de vitesses, signée ZF, est très bien étagée et parfaitement apte à gérer efficacement les transitions entre thermique et électrique.
Le moteur, assisté par un turbocompresseur et un bloc électrique, est tout bonnement infatigable. Il assume toutes les sollicitations et, en prime, laisse échapper une sonorité agréable, bien que très feutrée.
Côté tarif, le face-lift se ressent, avec un prix revu à la hausse d’environ 10.000€ sur notre 745e, en comparaison à la 740e. En optant pour le soft-close, le toit ouvrant, le pare-soleil électrique à l’arrière, les massages avant/arrière, les sièges confort et quelques petites folies chez BMW Individual, notre modèle d’essai atteint un prix de 152.430€, soit environ 48.500€ d’options.
Et si…
Nous avouons avoir un certain mal à digérer le changement de design de sa face avant, la Série 7 reste pour nous la reine de sa catégorie; chiffres de ventes en témoignent. Sobre, technologique, confortable, sans pour autant mettre au placard les sensations derrière le volant.